Une délégation imposante de la campagne #Vêtementsclean a rencontré le Ministre Kris Peeters, ce vendredi 15 février 2019, armée d’un mégaphone géant symbolisant la voix de plus de 46.000 citoyens et consommateurs. Un appel fort lancé aux entreprises et aux responsables politiques à faire mieux en termes de transparence et de respect des droits humains dans la filière !
Des joueurs de l’Excel Mouscron et d’autres clubs sportifs en passant par les jeunes, les séniors, les sportifs du dimanche, la championne olympique Tia Hellebaut, le cycliste Philipe Gilbert, les footballeuses des Red Flames ou encore les vollayeuses des Yellow Tigers, etc. Toutes et tous, quelque soit leur niveau, ont fait entendre leur voix en masse ! Pour eux, l’éthique dans la production des vêtements de sport ne peut pas être une option, c’est une condition sine qua non ! Or, le secteur de l’habillement, très peu transparent, est un des secteurs avec le plus haut risque de violations des droits humains, où la majorité des femmes travaillent dans des conditions déplorables pour un salaire de misère.
Vidéo de la rencontre au Cabinet du Ministre Kris Peeters :
Les 46.275 personnes qui ont signé la pétition pourraient largement remplir le Stade Roi Baudoin. Imaginez le bruit que ce serait dans les tribunes ! Ces sportifs et consommateurs méritent une réponse à la hauteur de leur mobilisation de la part des entreprises et des responsables politiques. Et ce n’est pas le cas jusqu’ici.
Deux ans de rencontres et de tables-rondes avec les marques belges qui produisent des vêtements de sport pour les inciter à faire des efforts vers une production éthique et durable ont donné des résultats plutôt maigres, la grande majorité des marques utilisant l’argument qu’elles ne voient pas la "plus-value commerciale" pour leurs produits. Cette faiblesse des initiatives volontaires de la part des entreprises démontre la nécessité d’une réglementation plus stricte.
C’est précisément pour cette raison qu’il est crucial de continuer à marteler qu’il faut durcir la réglementation en matière de droits humains pour les entreprises. C’est la mission des pouvoir publics. une étude publiée par la KULeuven (HIVA) dans le cadre de notre campagne démontre qu’au niveau législatif, la Belgique est en retard par rapport à ses voisins à cet égard. Alors, qu’attend-t-on ?
La Belgique doit absolument adopter urgemment un cadre législatif qui offre un mix équilibré de mesures incitatives et contraignantes en matière de devoir de vigilance. Notre pays doit également s’engager au niveau international pour l’adoption d’un traité international ambitieux des Nations Unies en la matière. Il y a urgence, et les milliers de personnes affectées dans le monde par les activités commerciales ne peuvent pas attendre indéfiniment pour obtenir des réparations. Elles ont soif de justice !