Fin novembre, la fédération du CIEP-MOC-Hainaut Centre, ainsi que les sympathisants du réseau d'amitié du Mojoca, accueillaient le tout jeune président du MOJOCA, notre partenaire guatémaltèque. Il s'agit de Marvin Lopez, un jeune homme de 23 ans dont l'enfance et l'adolescence ont été plus que tumultueuse mais qui a su rebondir notamment grâce au soutien du Mojoca. Accompagné de Gérard Lutte (le fondateur du Mojoca eu Guatemala), Marvin a sillonné la Belgique et multiplié les visites tant dans les organisations de notre mouvement que dans d'autres actions de solidarité. Une rencontre faite d'échanges, de découvertes, de suprises et de beaucoup de solidarité.
Au cours de sa visite en Belgique, et notamment dans la fédération du CIEP-MOC-Hainaut Centre, Marvin aura eu l'occasion de rencontrer et de déguster les plats typiques belges concoctés par les stagiaires du restaurant d'insertion socio-professionnelle "le goût d'apprendre" de l'AID de Jemappes, de rencontrer le fondateur et quelques élèves de l'école de la rue de Baudour, Michele Di Nanno (Equipes Populaires), en terminant sa première journée par une rencontre de bénévoles à la Maison Ouvrière de Quaregnon. Plusieurs expériences qu'il a fortement apprécié. Marvin a notamment fait allusion, dans son témoignage de restitution, à la chaleur humaine, aux points de similitude dans nos luttes pour plus de justice sociale ainsi qu' à l'histoire de la ville de Mons et de son Doudou.
Le lendemain, Marvin passait la journée avec les jeunes CSC de la région. François Mary, membre de l'équipe interprofessionnelle CSC Mons-La Louvière, nous témoigne de son passage: 
"Marvin Lopez à 23 ans est le président du Mojoca, une association venant en aide aux jeunes de la rue du Guatemala. Ce mouvement, fondé par Gérard Lutte, un prête belge retraité. Marvin est venu passé une matinée riche d’échanges à la CSC Mons-La Louvière.
De cette rencontre, un point commun est ressorti. Celui de notre combat contre les inégalités sociales.
De son côté, le Mojoca aide les jeunes à sortir de la rue à travers un processus en 5 étapes. Cela va de moments d’échanges informels dans les parcs de la ville jusqu’à des formations et de l’insertion professionnelle. Marvin a également suivi ce parcours avant de devenir président du mouvement : « quand j’ai appris que j’allais être papa, j’ai accepté le soutien de notre association Mojoca». Sortir de la rue n’est pas un processus aisé. Marvin est un bel exemple de courage.
La CSC Mons-La Louvière quant à elle aide les jeunes à s’émanciper. L’affiliation Enter est gratuite pour les jeunes de moins de 25 ans, étudiant ou sans emploi. Elle offre une protection juridique, des informations utiles pour leur insertion professionnelle et la possibilité de prendre part à des actions politiques, comme le combat contre le changement climatique.
Au Guatemala, les problèmes d’exclusions sont importants. « Si vous avez un tatouage, vous êtes associé à un gang. Si vous sortez de prison, il est difficile de trouver un emploi ». La CSC Mons-La Louvière travaille également sur la diversité pour lutter contre les discriminations par la sensibilisation et avec un soutien juridique pour les personnes qui en sont victimes.
Au Guatemala, le travail informel occupe une place très importante. La sécurité sociale est donc moins forte. Marvin a été surpris quand il a découvert les différents mécanismes de solidarités présents en Belgique qui sont, pour la plupart, le fruit de combats syndicaux. Ceux-ci ne sont jamais acquis et sont remis de plus en plus en question dans notre pays aussi.
L’après-midi a été consacrée à une visite de notre belle région et de son passé ouvrier", propos de François Mary.
