Ce jeudi 16 décembre, à un an de la finale de la coupe du monde au Qatar, la commission régionale WSM Belgique de Liège a mené une action symbolique pour dénoncer les violations des droits humains qui ont lieu en ce moment même dans ce pays du Golfe.
Explications et retour en images sur ce moment fort...
Ce matin, à la Passerelle Saucy à Liège, ils et elles étaient onze. Onze, comme pour une équipe de foot. Paré·es de vareuses chocs, avec ballons, mégaphones et fumigènes à la main, l'équipe de WSM Liège, composée des organisations constitutives du MOC de la Fédération de Liège1, ont fait passer le message suivant: ils et elles refusent de rester silencieux face à la catastrophe pour les droits humains que représente cette coupe du monde au Qatar.
L'action liégeoise de ce jeudi a donné le coup d’envoi de la campagne «Qatarstrophe». Cette campagne ne compte pas se cantonner aux frontières de la ville de Liège mais est destinée à voyager dans toute la Fédération Wallonie-Bruxelles. L'objectif est clair : continuer à sensibiliser l’opinion publique sur le sort des travailleur·euses migrant·es de ce petit pays du golfe persique.
Antoinette Maia, coordinatrice de WSM Belgique Francophone, a profité de cette action pour résumer les principaux messages de cette campagne. Retrouvez ci-dessous un extrait de sa prise de parole.
"Nous sommes à un an de la finale de la coupe du monde Qatar 2022. Depuis la désignation du Qatar par la FIFA pour être pays d'accueil, il y a déjà eu plus de 6.500 morts parmi les travailleur·euses engagé·es dans la construction des diverses infrastructures nécessaires à cet évènement. Il est important de pouvoir dire qu'il est inadmissible qu'il y ait autant de morts pour construire des stades, des hôtels, des routes. Ces morts n'ont au départ pas été considérées comme liées à des accidents de travail puisque l'on parlait de mort 'naturelles'. Fatalement, elles furent qualifiées de 'naturelles' puisque tous·tes ces travailleur·euses sont décédé·es suite à défaillances cardiaques ou pulmonaires, en cause, des températures extrêmes qui avoisinent les 50°C.
Depuis, syndicats, mouvements sociaux et ONG se mobilisent pour que le Qatar respectent les règles internationales et les normes du travail pour tous·tes ces travailleur·euses migrant·es, qui viennent par exemple du Népal ou du Bangladesh. Face à cet esclavagisme moderne, nous refusons de rester silencieux et silencieuses."
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Pour aller plus loin
Dans la presse
1 CSC, CIEP, Equipes populaires, Vie Féminine, Mutualité Chrétienne
Photos : CSC Liège