Kondo Jigima est une caisse d’épargne et de microcrédits qui existe depuis 1995. Grâce à la mise en place d’un outil de financement réellement adapté aux plus défavorisés et aux organisations qui s’adressent à eux, Kondo Jigima compte près de 75.000 membres, répartis sur une centaine de caisses locales d’épargne-crédit. Par l’octroi de microcrédits, entre autres à des personnes qui ne pourraient pas obtenir de crédits ailleurs, elle contribue activement à la lutte contre l’extrême pauvreté. Pour le remboursement des crédits, Kondo tient compte du contexte local : échéances adaptées au cycle saisonnier, intérêts plus bas que d’autres institutions de crédit, prise en compte du niveau de revenus, etc. Par ailleurs, Kondo Jigima stimule les initiatives d’économie sociale et accompagne des groupements de femmes, qui développent toute une série d’activités génératrices de revenus : artisanat, petits commerces du secteur informel, agriculture, etc. Enfin, l’organisation est également active sur le plan de l’éducation et de l’alphabétisation, deux secteurs fondamentaux pour permettre l’accès à l’emploi.
Le MTC est un mouvement socioculturel qui vise à améliorer les conditions de vie et d’emploi des travailleurs. Basé à Bamako, il existe depuis 1985 et se consacre en priorité à quatre groupes vulnérables de la population : les enseignants des écoles primaires, qui n’ont généralement pas de contrat de travail et sont peu rémunérés ; le personnel domestique, qui sont souvent des jeunes filles peu scolarisées, recrutées dans les campagnes et qui ne connaissent pas leurs droits ; les artisans, qui sont pour la plupart illettrés et sont donc à la merci des abus ; enfin les jeunes, qui peuvent avoir des difficultés à trouver du travail, surtout s’ils n’ont pas accès à l’outil informatique. En collaboration avec l’UTM, le MTC mène des actions politiques contre l’exclusion sociale et pour le travail décent. De plus, pour faire aboutir certaines de leurs revendications (comme l’obtention d’une demi-journée de repos pour les aides ménagères), le MTC travaille en étroite collaboration avec le syndicat et d’autres organisations. Enfin, le MTC contribue à une meilleure égalité des genres, notamment en matière de droit à l’épanouissement de la femme, surtout pour celles en provenance de zones rurales.
Active au Mali depuis 1996, l’UTM vise à renforcer la solidarité entre les différents groupements mutualistes de santé, par le biais d’un service général de réassurance, d’une caisse d’assurance maladie et d’activités dans le domaine de la prévention, de la santé et de l’entraide. Son action couvre à la fois le secteur de l’éducation, celui de l’éducation à la santé et celui des mutuelles de santé. Comme elle organise des concertations et la collaboration entre les mutuelles de santé et qu’elle mène les discussions avec les prestataires de soins et les autorités politiques, l’UTM est devenue un véritable interlocuteur pour les autorités maliennes en matière de politique de santé. Ensemble, ils analysent comment atteindre l’accès universel aux soins de santé au Mali. A terme, l’objectif de l’UTM est d’être impliquée directement dans la gestion des soins de santé.