« Si vous pensez que vous êtes trop petit·e pour avoir un impact, vous n’avez jamais passé
la nuit avec un moustique dans votre chambre à coucher... » Vous connaissez cette
citation ?
Qu’un petit geste puisse avoir un grand effet, c’est aussi le principe de l’effet papillon, lui qui, d’un simple battement d’ailes, déclenche une chaîne de changements météorologiques et provoque une tornade à l’autre bout du monde. Si nous voulons être ce papillon, nos battements d’ailes doivent remplir certaines conditions. Parce que si nous n’y prenons pas garde, cela restera un simple battement d’ailes. Nous pouvons arrêter de manger de la viande, mais tant que l’agriculture industrielle sera la norme, l’environnement restera en danger. Nous pouvons acheter nos vêtements dans des magasins étiquetés ‘commerce équitable’, mais tant que la fast fashion régnera sur le monde, les travailleur·euses de l’habillement continueront à en faire les frais. Tout le monde sait comment finit le moustique solitaire dans une chambre : écrasé contre le mur.
Le changement social ne s’opère que par des actions soutenues dans le temps, et reliées entre elle dans une lutte commune. Dans une vision partagée de ce à quoi le monde devrait ressembler. Des cadeaux équitables sous le sapin de Noël, des repas végétariens, le vélo et les transports en commun... Cela reste des choix qui comptent. Mais s’ils restent au niveau des actions individuelles, nous n’atteindrons jamais le coeur du problème : celui ou celle qui est responsable doit assumer ses responsabilités. En d’autres termes : les responsables politiques et le monde des affaires doivent également traiter les personnes et la planète différemment. Et ce, à tous les niveaux. C’est précisément ce que visent les mouvements sociaux. Ils exposent ce qui ne va pas. Ils indiquent une direction. Ils mettent en place des alternatives pour montrer comment les choses peuvent être faites différemment. Ils relient les actions individuelles de nombreuses personnes à une lutte collective, mettant ainsi en marche le changement social. Lisez ce qu’en disent Smritee Lama du Népal, Anatole Mangala de la RD Congo, Judith Agilar Guirón au Guatemala, mais aussi Elise Depauw en Belgique. Un petit geste peut faire la différence lorsqu’il s’inscrit dans une perspective plus large. Soutenir activement les mouvements sociaux dans ce qu’ils font en est un. En tant que donateur ou donatrice de WSM, vous contribuez vous aussi à initier le changement. Merci ! Nous vous souhaitons le meilleur pour 2023.