Dans cette dernière édition de W-Connect, découvrez comment les différents partenaires de WSM en Asie luttent contre le COVID-19. Pour les soignant-es de première ligne aux Philippines, comme pour les ouvrier-ères du secteur textile en Indonésie ou pour les travailleur-euses domesiques en Inde, la crise sanitaire en cours est un véritable défi. N'hésitez pas à lire la newsletter complète.
L'Indonésie a l'un des taux les plus faibles d'infections COVID-19 confirmées, et les cas testés sont concentrés dans la capitale Jakarta, où se trouvent les meilleures installations médicales du pays. On ne sait toujours pas quelles mesures les autorités indonésiennes prendront pour contenir le virus, en plus d'un appel à la distanciation sociale et au lavage des mains. Cependant, le président indonésien a annoncé l'allocation de 2,55% du PIB ou 15,9% de l'APBN (le budget de l'Etat) pour lutter contre l’épidémie COVID-19. Ce budget sera utilisé pour maintenir l'économie indonésienne dans les prochaines semaines. Pour l'instant, ils se concentrent principalement sur la prévention. "Plus nous pourrons atteindre de personnes dans la communauté avec des messages préventifs, plus nous aurons de chances de vaincre le virus.", a déclaré Yurianto, porte-parole du gouvernement pour la crise COVID-19.
Le ministère de la Santé indonésien a annoncé le mercredi 8 avril des “restrictions sociales à grande échelle”, connues sous le sigle PSBB, afin de tenter de faire barrage à la propagation du nouveau coronavirus. Selon le bilan annoncé le jeudi 9 avril et publié par The Jakarta Post, on recense 1 706 personnes infectées et 142 décès dans la seule capitale. À l’échelle du pays, le bilan est de 3 292 cas et 280 morts.
Toute région d'Indonésie peut demander au gouvernement central la mise en œuvre du PSBB lorsqu'elle satisfait aux exigences, telles que les données sur le nombre accru de cas COVID-19, les établissements de santé préparés, le plan de quarantaine, la distribution de nourriture, le plan de prestations sociales, la restriction des transports publics, etc.
Le syndicat KSBSI, partenaire de WSM, a négocié avec les employeurs pour mettre en place des mesures d'hygiène et de sécurité dans les entreprises et les usines, afin de protéger les travailleurs contre le virus. MPBI (KSPI, KSPSI et KSBSI) fournit des désinfectants pour le grand public et en particulier du gel désinfectant pour les personnes dans le besoin.
KSBSI aide également ses membres à collecter des données sur les travailleurs licenciés afin qu'ils puissent être enregistrés pour une "carte de préemploi", qui peut déclencher le paiement d'un million d'IDR par mois (environ 80 euros) pendant les 4 prochains mois, dans le cadre du COVID-19.
Un autre partenaire de WSM en Indonésie, SPMI (anciennement SBMI), impliqué dans la défense des droits des travailleur-euses migrant-es, a participé à la collecte de données et à la fourniture d'une assistance à au moins 3 000 travailleur-euses migrant-es retournant en Indonésie. Ils ont également dû faire pression sur la direction des entreprises pour qu'elle paie les salaires impayés des travailleurs qui ont dû partir.