Ce 10 décembre 2020, à l'occasion de la Journée internationale des droits humains, WSM souhaite rendre hommage à toustes ceux et celles qui luttent chaque jour pour une société plus juste. Des collègues de près de 100 mouvements et réseaux sociaux dans 24 pays d'Afrique, d'Asie, d'Amérique latine et de Belgique, qui se battent, parfois au péril de leur vie, pour obtenir des droits du travail et une protection sociale complets.
Aujourd'hui, nous rendons hommage à trois personnes, issues de trois collectifs, dans trois pays et trois continents différents. Elles symbolisent les centaines de milliers d'hommes et de femmes du monde entier qui ont fait des "droits humains" l'œuvre de leur vie.
Melody LENDIO est responsable du syndicat KMU dans les plantations de bananes de l'île de Mindanao aux Philippines. .
“En septembre 2018, lorsque nous avons organisé une grève pour persuader la multinationale de payer des salaires plus élevés, ils ont déployé l'armée contre nous. Nous avons été accusés de terrorisme. J'ai dû me cacher pour sauver ma vie, alors j'ai fui vers la capitale, Manille.”
KMU est un syndicat indépendant qui défend les droits des travailleur-euses philippin-nes et milite pour une augmentation des salaires minimums. KMU lutte avec acharnement contre les violations des droits humains, réalité quotidienne pour les travailleur-euses, les dirigeant-es syndicaux et les défenseurs des droits humains.
Maria MARTINEZ de République dominicaine, travaille pour le MOSCTHA.
“Certain.e.s compatriotes ne me comprennent pas : moi, une dominicaine, qui défend des personnes d'origine haïtienne ? Ils oublient que les droits humains s'appliquent à toutes et tous. Je me bats pour les sans-papiers. Ils et elles n’ont pas accès à l'éducation, aux soins de santé ou au travail… Leur situation est désespérée. Cette injustice me met en colère.”
MOSCTHA défend les personnes d'origine haïtienne, qui vivent souvent sans papiers officiels et n'ont donc pas accès aux soins de santé, à l'emploi et à une bonne éducation.
Yves DOSSOU est la force motrice de l'organisation togolaise de défense des droits de l'homme SADD.
“Grâce à l'action du SADD, les lignes bougent.Nous nous mobilisons pour promouvoir les droits des travailleur-euses, avec une attention particulière pour les secteurs vulnérables, souvent oubliés, comme les travailleur-euses du secteur minier. Nous défendons aussi les communautés voisines de ces projets miniers, dont la vie et l’environnement sont fortement affectés. Nous nous assurons ensemble qu’un vrai dialogue social ait lieu afin que les entreprises prennent leur responsabilité.”