L'huile de palme. Elle est présente dans toutes sortes de produits que nous utilisons tous les jours : nourriture, savon, cosmétiques. Oui, même dans notre pot de chocolat, qui devient très crémeux grâce à l'huile de palme. Savoureux !
Mais la production d'huile de palme a aussi un côté sombre. En effet, la production d'huile de palme s'est accélérée pour répondre à la demande mondiale massive, ce qui en fait la principale cause de déforestation au cours des 20 dernières années. L'environnement et le climat en sont les principales victimes.
Surtout en Indonésie. C'est là qu'est produite la moitié de la production mondiale d'huile de palme. Les populations locales sont les plus durement touchées. Elles perdent leurs terres au profit des plantations. Et les 4,4 millions de personnes qui y sont employées travaillent dans de très mauvaises conditions.
En raison de la grande quantité d'huile de palme qui doit être récoltée chaque jour, de nombreux travailleur.euses sont obligé.es de se faire aider par leurs enfants. Les femmes sont confrontées à des difficultés supplémentaires. Elles occupent les emplois les moins bien payés et les moins protégés, comme le travail avec des pesticides et des engrais qui épuisent les sols et nuisent gravement à leur santé.
La plupart des limites de la planète ont déjà été franchies aujourd'hui. Il est urgent d'agir ! Mais la production d'huile de palme est également confrontée à des défis majeurs. En effet, comment passer à une économie neutre sur le plan climatique sans mettre en péril les revenus et le bien-être des travailleurs et de leurs familles ?
La voix des travailleurs de l'huile de palme doit être entendue dans le débat sur le climat. Ils doivent être invités à la table des négociations. Car c'est aussi cela la justice climatique : veiller à ce que la transition vers une économie à faible émission de carbone soit équitable". - Elly Rosita Silaban, présidente de K-SBSI
WSM et ACV travaillent en Indonésie avec K-SBSI, l'association des syndicats indonésiens. Avec d'autres organisations environnementales, ils luttent pour que le gouvernement intervienne dans le secteur afin de parvenir à un développement économique durable et respectueux de l'environnement.
Ils plaident par exemple pour une meilleure répartition des terres entre les petits.e exploitant.es, afin de permettre différentes cultures. Les revenus tirés de l'huile de palme devraient également être répartis plus équitablement. En outre, lorsque les plantations sont arrêtées, des emplois peuvent être créés dans le domaine de la conservation et de la restauration de la nature. Cela nécessitera une formation et un recyclage plus importants et de meilleure qualité pour les travailleur.euses, afin qu'ils et elles puissent passer à un autre secteur.
Notre travail est dangereux et nos droits ne sont souvent pas respectés. Nous ressentons nous-mêmes le changement climatique tous les jours. Mais nous avons besoin de nos emplois. Heureusement, la K-SBSI cherche des solutions par le biais du dialogue social. - Ouvrier de plantation
Ensemble, nous apportons des solutions de justice sociale et climatique à cette injustice. Comment faire ? En
et en soutenant le travail de nos partenaires et militants en Indonésie.
Cet article a été publié précédemment sur 11.be/climateinjustice