En novembre prochain, les meilleures équipes de football du monde se retrouveront au Qatar à l’occasion de la coupe du monde. Elles joueront dans des stades climatisés, séjourneront dans des hôtels flambant neufs et leurs avions atterriront sur le tarmac d’aéroports nouvellement construits. Depuis 2012, le Qatar a eu pour ambition de devenir LE pays du football et a, pour ce faire, fait appel à des centaines de milliers de travailleurs migrants. Beaucoup ont répondu aux promesses de voir leurs frais de voyage remboursés ou de gagner suffisamment d’argent après un an que pour permettre de financer les études d’un enfant. Ainsi, de nombreuses personnes au Népal où le chômage est très élevé et le revenu minimum inférieur au minimum vital, ont risqué le voyage. Malheureusement, une fois sur place, la réalité est tout autre. Les travailleurs sont contraints de travailler sur des chantiers de construction où les températures atteignent les 50 degrés. Les contrats de travail sont soit inexistants, soit modifiés unilatéralement par l’employeur en arabe ce qui les rend incompréhensibles pour la plupart. Les papiers d'identité sont confisqués et les studio promis s'avèrent être des baraquements où les travailleurs vivent les uns sur les autres. A ce jour, on dénombre le décès de plus de 7.000 personnes, victimes de ces conditions de travail inhumaines.
Le syndicat népalais GEFONT soutient les travailleurs migrants au Qatar. Il leur offre une assistance pour les formalités administratives, les orientent vers des employeurs équitables. Ils les forment sur le droit du travail au Qatar. Ceux qui reviennent sans ressource peuvent compter sur l’assistance de GEFONT pour faire valoir leurs arriérés de salaires ou des compensations. Il prévoit également une aide à ceux qui n’ont plus leurs papiers d’identité. Au Qatar même, GEFONT réclame des salaires plus élevés et de meilleures conditions de vie. En coopération avec l’Organisation Internationale du Travail (OIT), GEFONT fait pression sur le monde politique avec des résultats positifs : en 2020, le Qatar a introduit un salaire minimum légal et a promis de mettre fin au système de la Kafala qui traite les travailleurs comme des esclaves.
Ensemble, rassemblons la somme de 13.500 euros. Ce montant couvre les frais d’un bureau de travailleurs migrants à Katmandou : les salaires des avocats, des travailleurs sociaux, la location d’un bureau, la possibilité de se rendre régulièrement au Qatar. Grâce à cela, GEFONT soutient 400 victimes chaque année. Vous souhaitez nous rejoindre dans ce combat ? Infos et inscription à partir de fin février sur www.actions.wsm.be
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