COMMUNIQUÉ DE PRESSE
À l'approche du 7 avril, Journée mondiale de la santé, les mutuelles, les syndicats, les ONG et les mouvements sociaux de l'initiative citoyenne européenne Pas de Profit sur la Pandémie attirent l'attention sur certains enseignements importants à tirer de la pandémie. "Notre santé n'est pas une marchandise !". Avec ce slogan, les organisations ont mené une action au Parlement européen le 31 mars.
Jeudi 31 mars, les mutuelles, les syndicats, les ONG et les mouvements sociaux de l'initiative citoyenne européenne Pas de profit sur la Pandémie se sont réunis au Parlement européen. Avec le slogan "Notre santé n'est pas une marchandise", leur objectif était d’attirer l'attention sur certains enseignements importants à tirer de la pandémie. Les organisations, parmi lesquelles figurent la Mutualité Chrétienne, la CSC, Viva Salud et 11.11.11, craignent que nous ne perdions de vue ces leçons alors que la fin de la pandémie est annoncée dans certains pays.
"La précipitation des pays riches à annoncer la fin de la pandémie, après avoir épuisé les stocks de vaccins disponibles, est tout simplement éhontée. Le coronavirus continue de sévir dans les pays les plus pauvres. Dans les pays à faible revenu, seuls 15% de la population ont reçu leur première injection. Pendant ce temps, Pfizer et Moderna font jusqu'à 1 000 dollars de bénéfices par seconde sur les vaccins et les médicaments pour Covid-19"(1).
Les organisations de la Coalition rappellent que d'importantes sommes d'argent des contribuables ont été consacrées au développement et à l'achat de vaccins contre le coronavirus. Ils s'inquiètent du fait qu’une partie du budget de la sécurité sociale a servi à enrichir les firmes pharmaceutiques alors que les soins de santé et les travailleurs de la santé connaissent des difficultés majeures. Ils exigent donc un prix juste pour les vaccins et autres médicaments potentiels.
Selon une étude d’Oxfam, en Belgique, la firme Pfizer a réalisé un bénéfice de 18,30€ par vaccin. Le prix de production estimé du vaccin Pfizer est de 1,20€, or Pfizer demande 19,50€ par vaccin. Les organisations membres de l’initiative citoyenne européenne demandent de la transparence et des prix justes.
Avec le slogan "Notre santé n’est pas une marchandise", les militants s'élèvent contre cette logique commerciale. Ils appellent à renforcer les soins de santé publics dans le monde entier et à faire de la justice sociale une priorité.
"Les pays dotés d'un système de santé public solide ont bien mieux résisté à la pandémie que les pays où les soins de santé sont presque entièrement entre les mains du secteur privé", explique Fanny Polet, de Viva Salud. "Un système de santé public est accessible à tous et toutes et peut mieux se concentrer sur la prévention. En effet, nous devons surmonter non seulement le coronavirus, mais surtout l'inégalité sociale qui a accru l'impact de la pandémie."
Les militants attendent également du gouvernement belge qu'il oblige les grandes entreprises pharmaceutiques à partager leurs connaissances et leur technologie afin que les vaccins, les traitements et les tests contre le coronavirus puissent être produits dans le monde entier. Les personnes présentes à l'action ont donc symboliquement partagé leur repas avec les autres.